Route GUILLAUMIN

Responsable : Ville de Crozant (Jean Parlebas)

France

Armand Guillaumin

(16 février 1841 Paris – 26 juin 1927 Orly)

Armand Guillaumin fut peut-être le plus parisien des Impressionnistes…

Il est né dans la capitale, mais ses parents s’installèrent très vite à Moulins, dans l’Allier, d’où ils étaient originaires et où son père exerçait le métier de tailleur… c’est à Moulins qu’il se lia d’amitié avec Eugène Meunier, homme de lettre et collectionneur, qui, sous le nom de Murer, fit carrière comme restaurateur et joua un rôle important dans sa vie.

Il revint à Paris à l’âge de seize ans afin d’y travailler chez un oncle qui tenait une boutique de lingerie en vogue... Il suivit alors des cours de dessin dans une école municipale, mais il obtint bientôt un emploi à la Compagnie des Chemins de Fer Paris-Orléans et sa destinée se joua lorsqu’il s’inscrivit en 1861 à l’Académie Suisse où il rencontra Pissarro et Cézanne et connut plus tard les élèves de Charles Gleyre : Bazille, Monet, Renoir, Sisley…

En 1869, il quitta la Compagnie Paris-Orléans pour occuper un travail de nuit au service de la voirie de Paris, ce qui lui laissait le loisir de peindre durant la journée… il représenta ses lieux de travail : Bercy, Ivry, Issy, Vanves… Il resta à Paris durant le siège et pendant la Commune, ses penchants anarchistes le rapprochant des luttes sociales.

Après les évènements sanglants, il se rendit souvent à Pontoise où était installé Pissarro et à Auvers-sur-Oise où Cézanne avait loué un logement ; il y rencontra le Docteur Gachet qui l’initia à l’eau-forte de 1872 à 1874.


Armand Guillaumin participa aux expositions impressionnistes, sauf deux d’entre elles, avec de nombreuses toiles… Son ami Murer, ayant quitté le Boulevard Voltaire à Paris en 1881 pour Auvers-sur-Oise, ses toiles furent désormais exposées dans ce célèbre village. Parallèlement, la découverte du village de Damiette dans la vallée de Chevreuse lui inspira une série d’œuvres particulièrement lumineuses.

Il envoya pas moins de vingt et un tableaux à la dernière exposition Impressionniste de 1886 ; la même année Durand-Ruel exposa sept toiles de Guillaumin à New-York.

Son mariage en 1887 avec sa cousine germaine, professeur agrégée de lettres, coïncida avec une nouvelle orientation heureuse de sa carrière : il tint sa première exposition personnelle en 1888 à la Revue Indépendante et exposa également avec Pissarro et Van Gogh. Il se rendait parfois en Auvergne, à Pontgibaud, d’où sa mère était originaire.

 

En 1891 Il fut invité à Bruxelles par le cercle des XX où il exposa avec Seurat, Sisley, Pissarro, Signac et Van Gogh… et fut l’heureux bénéficiaire, cette même année, d’un tirage au sort d’un lot de cent mille francs qui lui assura une indépendance matérielle, lui permit de prendre sa retraite et de se consacrer définitivement à son art…

Ce fut le début d’une période de voyages bien mérités. Il parcourut la Bretagne (Dinard, Pornic), l’Auvergne (Pontgibaud, Saint-Sauves…) la Charente, la côte atlantique (Ile de Ré, Saint-Palais..) et le Midi méditerranéen (l’Estérel : Agay, le Trayas, Roquebrune…).

Mais c’est dans le Val de Creuse, à Crozant, qu’il s’ancra profondément en 1893 puisqu’il y revint tous les ans pour de longues périodes pendant 30 années de sa vie jusqu’en 1924. A ce titre, il est la figure tutélaire de l’école de Crozant et de la Vallée de la Creuse (outre Crozant, Fresselines et Gargilesse sont les deux autres foyers artistiques de la région) dont les artistes les plus célèbres sont Léon Detroy à Gargilesse, Alluaud et Madeline et bien sûr Monet qui réalisa 23 toiles en 72 jours à Fresselines en 1889.

 

C’est à Crozant qu’il rencontra le jeune Othon Friez qui s’enthousiasma vite sur la façon dont l’artiste écrasait sur la toile les pourpres, les ocres, les violets… Cette outrance dont s’inspirèrent les Fauves n’était pas nouvelle dans l’art de Guillaumin…

Il décéda en 1827 au Château de Grignon près d’Orly.

Musées

France : Orsay, Petit Palais,

Musée Marmottan-Monet,

Musées d’Agen, Bayonne, Belfort, Châteauroux, Clermont-Ferrand, Douai, Guéret, Limoges, Marseille, Pontoise, Rennes, Rouen, Saint-Etienne, Vichy

Allemagne : Brême, Cologne, Sarrebourg

Danemark : Colbert Museum Copenhague, Sammlung Museum

Espagne : Barcelone

Norvège : National Gallery Oslo

Pays-Bas : Van Gogh Museum, Amsterdam

Russie : Musée de l’Ermitage, Saint-Petersbourg

Suisse : Petit Palais Genève, Zürich

 

Etats-Unis

Metropolitan Museum of Art et Schweitzer Gallery New York

National Gallery Washington

Museum of Fine Art, Boston

Museum of Art, San Francisco

Art Institute, Chicago

Trobsy Gallery, Palm Beach

Nombreuses collections privées

Venezuela

Museo bellas artes, Caracas.

Lieux de vie

Hôtel Lépinat

5 Rue Armand Guillaumin

23160 Crozant

T. 05 55 63 01 90

contact@sites-valleedespeintres.com

 

L’Hôtel Lépinat à Crozant est aujourd’hui le Centre des Peintres de la vallée de la Creuse… C’est un lieu de médiation culturelle dont la vocation première est de faire revivre l’esprit des lieux en se glissant dans la peau d’un artiste pleinairiste de l’époque : Armand Guillaumin.

(Ville de Crozant et Communauté de communes du Pays Dunois)