Responsable : Communauté de Communes de Rossignano Marittimo
Italie
Les Macchiaioli ont formé un groupe d’artistes italiens dont le but était « de rendre au moyen de taches de couleur les impressions qu’ils reçoivent de la réalité » affirmait le sculpteur Cecioni. Le terme vient du mot « macchia », qui signifie « tâche », mais est aussi employé comme synonyme d’ «abozzo », c’est-à-dire « esquisse ». Cette expression fut employée pour la première fois en novembre 1863 dans La Gazetta del Popolo .
Le critique d’art Diego Martelli (1838-1896) invita dans sa propriété de Castiglioncello les peintres du café florentin Michelangiolo (Les Macchiaioli): Abbati, Boldini, Borrani, Cabianca, Fattori, Signorini, Zandomeneghi… Sa personnalité est fondamentale pour approcher le mouvement Macchiaioli et pour comprendre ses liens avec l’Impressionnisme français… Ami de Guillaumin, de Pissarro, de Manet, de Degas et du critique Duranty, il s’employa à faciliter la compréhension du mouvement Impressionniste et partagea avec les représentants des Macchiaolis les batailles du Risorgimento et les luttes artistiques rêvant de donner à la nation italienne, à peine née, un langage expressif plus moderne et libéré des enseignements rétrogrades de l’Académie.
Giuseppe Abbati
(Naples 1836 - Florence 1868)
Giuseppe Abbati fut l’élève de son père à Naples puis de Grigoletti à Venise où il se lia d’amitié avec Signorini, puis à Florence en 1860, après avoir participé à la campagne garibaldienne de 1859. Il travailla sur le motif dans les jardins de Pergentina, près de Florence, et chez Martelli à Castiglioncello, puis il s’installa à Castelnuovo della Misericorda où il décéda…
Giovanni Boldini
(Ferrare 1842 - Paris 1931)
Giovanni Boldini étudia à l’académie de Florence, où il connut les Macchiaioli, puis fréquenta l’école de Résina près de Naples en 1866, se rendit à l’Exposition Universelle à Paris l’année suivante et décora la villa La Falconiera à Pistoia en 1870, date à laquelle il fut invité à Londres avant de s’installer à Paris. Il participa avec succès au Salon parisien de 1874 ; il se rendit ensuite en Espagne avec son ami Degas et participa aux Expositions internationales de Georges Petit.
Odoardo Borrani
(Pise 1833 - Florence 1905)
Odoardo Borrani constitua avec Signorini et Cabianca le groupe initial des Macchiaioli en 1853 au café florentin de l’Onore. Il se retira à Pergentina et alla peindre chez Diego Marelli à Castiglioncello en 1862, puis séjourna à Rome en 1883 et à Rimini en 1887.
Vincenzo Cabianca
(Vérone 1827- Rome 1902)
Vincenzo Cabianca arriva à Florence en 1853 qu’il abandonna pour Parme en 1864 puis Venise et Rome où il s’installa en 1868. En 1873 il rejoignit Martelli à Castiglioncello et accompagna Zandomeneghi à Venise l’année suivante avant d’aller peindre à Capri, Milan, Pérouse, Vérone. Il était à Paris en 1880 et en 1883 à Londres où il remporta un vif succès.
Guglielmo Ciardi
(Venise 1842 - Venise 1917)
Guglielmo Ciardi fut présenté par Zandomeneghi aux Macchiaioli en 1863, entra en contact avec l’école de Resina, près de Naples, vint à Rome et voyagea à l’étranger avant de revenir, en 1894, à Venise où il enseigna à l’institut des Beaux-Arts.
Giuseppe De Nittis
(Barletta 1846 - Saint-Germain-en-Laye 1884)
Giuseppe De Nittis fit ses études à l’école des Beaux- Arts de Naples et participa à l’école de Resina entre 1863 et 1867, date à laquelle il fréquenta le café florentin Michelangiolo et se déplaça à Palerme, Barletta, Rome, Venise, Turin… En 1868 il s’installa à Paris où il invita ses amis mais la guerre franco-allemande l’incita à revenir en Italie où il représenta le Vésuve en éruption en 1872… En 1874 il participa à la première exposition impressionniste, devenant totalement parisien
Giovanni Fattori
(Livourne 1825 - Florence 1908)
Giovanni Fattori étudia à l’Académie des Beaux-Arts de Florence à partir de 1846 puis il participa à la défense de Livourne avec le Risorgimento avant de revenir, en 1850, à Florence où il adhéra aux Macchiaioli, se spécialisant, à l’époque, dans des peintures consacrées à la guerre italo-autrichienne d’alors… En 1867 il fut invité par Diego Martelli à Castiglioncello et fut nommé, deux ans plus tard, professeur à l’institut des Beaux-arts de Florence. Devenu célèbre il exposa à Florence, Rome, Vienne, Londres, Paris et fut honoré de plusieurs médailles. Une part importante de son œuvre fut composée de gravures depuis 1868 et à partir de 1882 aux paysages de la Maremme, bord de mer toscan.
Silvestro Lega
(Modigliana, Forli 1826 - Florence 1895)
Silvestro Lega suivit les cours de l’académie de Florence à partir de 1843 et, fervent partisan de l’indépendance italienne, participa à plusieurs combats en 1848. Il fréquenta ensuite le Café Michelangiolo et fut souvent accueilli par des amis à Pergentina puis à Bellariva et Gabbro, mais ses troubles visuels le gênaient de plus en plus et il ne peignait plus à la fin de sa vie.
Giovanni Battista Segatini dit Segantini
(Arco 1858 - Maloja 1899)
Segantini suivit des cours à l’académie de la Brera à Milan entre 1875 et 1879. En 1880 il signa un contrat lui permettant de toucher une rente en échange de tableaux, l’année suivante il s’installa à en Lombardie à Pusiano puis à Carella, puis à Castagnola et à Corneno également dans la Brianza. Il développa une touche religieuse dans la vie agreste, à l’exemple de Millet. De 1886 à 1894 il vécut en Suisse, dans un village des Grisons : Savognino où il s’adonna au divisionnisme et exposa à Londres.
Son rêve était de « transmettre toute la beauté de la terre : des formes et des sensations… » Huit toiles le représentent à l’Exposition Universelle de Paris de 1889 et l’une d’entre elle obtient une médaille d’or. Un souci d’art total se manifesta dans la participation à deux pantomimes musicales et il commença à écrire sur l’art en 1891, année durant laquelle il présenta son exposition personnelle à Milan. Il exprima ses théories de plus en plus symbolistes dans une revue milanaise en 1893. Durant l’été 1894, année d’une grande rétrospective de son œuvre, il s’installa sur le lac de Sils à 1800 mètres d’altitude dont il redescendait l’hiver pour loger à Soglio di Val Bregaglia.
L’année suivante la Sécession de Munich, mouvement artistique auquel il appartenait, lui consacra également une exposition. Il participa à des expositions à Vienne, Munich, Berlin, Brême, Stuttgart, Pittsburg et au Guatemala ; les musées de Leipzig et de Duisbourg lui achetèrent des toiles. C’est en travaillant à 2700 mètres à un paysage évoquant « la mort », destiné à une grande composition, qu’il décéda d’une crise d’appendicite, ce qui incita la ville de Saint-Moritz à créer un musée qui porte son nom en 1907.
Plusieurs expositions lui ont été consacrées en Suisse: à Bâle en 1935, à Saint-Moritz en 1949, à Saint-Gall en 1956, à Arco en 1958, à la Fondation Beyeler de Bâle du 16/1 au 15/4/ 2011…
Telemaco Signorini
(Florence 1835 - Florence 1901)
Telemaco Signorinifut l’un des fondateurs du groupe des Macchiaioli dont il était le théoricien et l’historiographe avec Adriano Cecioni (Fontebuona1836 - Florence 1886) qu’il avait connu à l’Académie des Beaux-Arts de Florence. Il commença à travailler d’après nature près de San Gimignano, puis à Florence, à Venise en 1856 et deux ans plus tard à La Spezia. Comme ses camarades, Signorini participa aux luttes du Risorgimento sous le commandement de Garibaldi en 1859, ce qui lui inspira plusieurs tableaux ayant la guerre pour sujet… En 1867, il fonda avec Diego Martelli une revue pour défendre ses idées, influençant les jeunes artistes qui fréquentaient le Café Michelangiolo de Florence : Boldini, Ciardi, Zandomeneghi... Grand voyageur, Signorini se déplaça dans toute l’Europe, particulièrement à Paris, en Suisse, en Autriche (Vienne), en Grande- Bretagne où il présenta une exposition personnelle en 1874 et où il revint chaque année à partir de 1881, en Ecosse plus tard… Auteur de nombreuses toiles, dessins et gravures, Signorini eut aussi une importante activité d’écrivain !
Federico Zandomeneghi
(Venise 1841- Paris 1917)
Federico Zandomeneghi entra à l’Académie des Beaux-Arts de Venise en 1856 et participa à l’expédition des Mille de Garibaldi qui libéra la Sicile puis appartint au groupe des Macchiaioli à Florence. De 1862 à 1866 il partagea son temps entre Florence, Rome et Venise. En 1873 il vécut à Castiglioncello chez Martelli puis décida de s’installer à Paris en 1874 et participa aux expositions impressionnistes de 1879, 1880, 1881et 1886.
Pendant l’été 2000 le service culturel de la ville de Rosignano-Marittimo, dont dépend administrativement Castiglioncello, a fondé le centre culturel Martelli qui propose des expositions au château Pasquini proche. (www.comune.rosignano.livorno.it)
D’octobre 2010 à janvier 2011 une exposition a été consacrée à Giuseppe De Nittis à Paris, au Petit Palais, et d’avril à juillet 2013 une autre a été dédiée aux Macchiaioli à l’Orangerie parisienne.
Musées référents
Italie
Firenze, Galleria Arte Moderna
Milano, Pinacoteca de Brera
Milano, Collezione Jucker
Livorno, Museo Civico Giovanni Fattori
Barletta, Pinacoteca De Nittis
Genova, Palazzo della Provincia
Genova. Villa Grimaldi
Modigliani, Pinacoteca Silvestro Lega
Napoli, Museo di Capo di Monte
Roma, Galleria Nazionale Arte Moderna et Contemporanea
Piazencia, Galleria Arte Moderna
Ferrara, Museo Giovanni Boldini
Bari, Pinacoteca Provinciale
Venezia, Fundacione Musei Civic di Venezia
Viareggio, Instituto Matteuci
Autres Pays
Paris, Musée d’Orsay
Paris, Musée du Louvre
Paris, Musée Carnavalet
Lyon, Musée des Beaux-Arts
Saint-Moritz, Musée Giovanni Segantini
Bâle, Fondation Beyeler
Lisbonne, Fondation Calouste Gulbenkian
Dublin, City Gallery
Madrid, Museo National del Prado
Vienna, Belvédère Providence (Rhode Island). Museum of Art
Princeton, Art Museum
New-York, MOMA
Sao-Paulo, Musée d’Art
Parcours
Italie : Florence, Livourne, Rome, Venise, Naples , Rimini, Capri...
Autres pays
Paris, Londres, Vienne, Saint Moritz (Suisse), Munich